Les familles les plus anciennes de Frélence possèdent les plus grandes fortunes, les plus beaux domaines et les meilleures réputations. Leur statut et leur richesse peuvent être enviés mais à la Cour le moindre faux pas peut précipiter une famille dans le ridicule, la ruine ou encore l'exil. Leurs vies sont tracées par avance, suivant parfois un plan crée plusieurs générations avant eux : mariages de raison, rivalités fratricides, complots multigénérationnels... chacun est jugé sur ses fréquentations et ses mœurs quant il ne s'agit pas de leurs vêtements ou de leur richesse apparente. Derrière leurs éventails précieux, sourires nacres et vêtements somptueux se cachent bien des secrets qui pourraient, s'ils étaient dévoilés, mettre fin à la renommée de toute une famille.

Exemples de personnages : Haute noblesse, petite noblesse, famille royale, princes de sang, chevaliers ou écuyers...




L'ensemble des ecclésiastiques de Frélence forme l'Eglise du Miracle, la religion d'état du pays. Elle reconnait la puissance du Miracle, une sorte de volonté divine désincarnée (et non un dieu) et de ses Saints, des mortels qui furent touchés par la Grâce puis canonisés. Divisée en un clergé régulier et séculier, un bas clergé et un haut clergé, ses règles sont nombreuses et complexes. Le Pape et ses cardinaux règnent sur l'ordre d'un main de fer dans un gant de velours, estimant que la Mort Rouge est un avertissement du Très Saint Miracle et que seul le clergé est à même d'endiguer l'épidémie par le biais d'une Inquisition (l'Imperium) pourchassant les "démonistes", source présumée du mal qui ronge le royaume.

Exemples de personnages : Noblesse de robe, évêques, vicaires, vidames, prêtres, moines, religieuses...




Le peuple frélencien fait vivre le royaume, c'est un fait. Qu'on parle de riches bourgeois ou de marchands plus modestes, de travailleurs miséreux, d'artistes maudits, de vanniers ou de mendiants et de prostitué‧es, leur vie n'est pas facile mais au contraire des nobles, ils ont au moins la liberté. Cette dernière n'est pourtant pas suffisante quand le pain vient à manquer sur la table. Le Tiers-Etat est nombreux mais la noblesse règne sur lui avec sévérité et parfois même cruauté, tandis que le clergé entend le mener spirituellement tout en lui imposant nombre de taxes religieuses. Beaucoup vivent dans la crainte que la Mort Rouge sorte de la région d'Aigremont et vienne frapper à leur porte.

Exemples de personnages : Domestiques, pages, valets de pieds, bourgeoisie, peuple en général, soldats, saltimbanques, gens du voyage...

Voir aussi

- Hiérarchie de la noblesse
- Hiérarchie des domestiques
- Hiérarchie des ecclésiastiques

Hiérarchie de la noblesse

La noblesse est globalement divisée en deux classes : la haute et la petite noblesse. Concrètement, tous les nobles sont à la tête d'un domaine, c'est à dire une partie du royaume plus ou moins conséquente selon le titre. La noblesse de robe quant à elle rassemble tous les nobles qui occupent des fonctions de gouvernement, principalement dans la justice et les finances ; elle n'est donc pas une catégorie à part. Nous allons faire le tour des rangs et des titres en les classant du plus au moins puissants.

Noblesse royale

- La royauté : Le Roi détient le plein pouvoir ce qui lui permet de prendre toutes les décisions nécessaires à son royaume. Rois et reine sont appelés très respectueusement "Votre Majesté".

- Le dauphin : Il est l'héritier de la couronne de Frélence. En cas de décès, son frère cadet reçoit à sa place le titre de dauphin. La dauphine n'est pas l'aînée des filles, mais la femme du dauphin. Sa qualification est "Votre Altesse Royale".

- La famille royale : Les princes et princesses, aussi appelés Fils et Filles de Frélence, possèdent la richesse liée à leur sang royal mais n'ont pas spécifiquement d'impact. Sauf bien entendu pour lea dauphin‧e qui se verra prendre la place de son père. On les appelle "Votre Altesse". Le second fils du roi se fait appeler Monsieur, son épouse Madame et leur fille aînée Mademoiselle. La fille aînée du monarque pouvait également se faire appeler Madame.

- Petits-enfants de Frélence : Titre accordé aux enfants légitimes d’un‧e fils/fille de Frélence autres que ceux du dauphin et du fils aîné de ce dernier ; à la condition toutefois d'être petit-fils d'un roi de Frélence. Les titres d'appel correspondants sont Monseigneur pour les hommes et Madame pour les femmes.

- Princes et princesse du Sang : Ce sont sont les princes et princesses issu‧e‧s légitimement par les mâles d'un petit-fils de Frélence. Iels ont un poids politique moindre mais restent lié‧e‧s à la famille royale par le sang, d'où leur nom.

- Bâtard‧e légitimé‧e : Enfant naturel reconnu par son père. Suivant les coutumes, les légitimé‧e‧s peuvent acquérir des droits. La légitimation peut être complète, si les parents se marient ensemble après la naissance, ou partielle, lorsqu'il s'agit d'enfants adultérins. Le droit de légitimation est principalement un privilège de la Couronne.

Haute Noblesse

- Un duc est assimilé à une sorte de gouverneur général. Il exerce, au nom du souverain, des pouvoirs de nature militaire et judiciaire sur l'ensemble de son duché. On l'appelle "Vôtre Grâce".

- Un marquis est doté de pouvoirs militaires qui lui permettent de lever lui-même une armée, sans attendre l'ordre du souverain. Il peut ainsi réagir rapidement lorsque la frontière de son comté ou marquisat se trouvent menacés. Le marquis est très souvent le frère d'un duc si ce dernier ne possède pas d'enfant. On l'appelle "Votre Magnificence" ou "Monsieur le marquis" quand on est duc ou de la famille royale.

- Un comte a le pouvoir de régner sur ses terres et aussi le droit de juger dans les tribunaux de sa province. Il est également chargé de collecter les taxes et les amendes de la population et participe à la direction des guerres. On l'appelle "Votre Grandeur" ou simplement "Monsieur le comte" si l'on est son égal ou au dessus de lui dans la hiérarchie.

- Le vicomte est soit le seigneur d'une terre soit un officier du duc ou du comte pour le gouvernement d'une ville ou d'une province ou encore pour de l'administration juridique. Tout comme le compte, on l'appelle soit Monseigneur, soit Monsieur le Vicomte en fonction du rang.

- Un baron est le seigneur d'un fief donné par le roi et dépendant de l'autorité d'un comte et de son marquis. On l’appelle simplement "Monsieur le baron".

Petite noblesse

- Baronnet : Titre héréditaire possédant un terre. La dignité de baronnet n'est pas considérée comme un ordre de chevalerie au sens ordinaire. Elle est en effet d'un rang supérieur à tous les ordres de chevalerie. Par ailleurs, le titre de baronnet, à la différence de celui de chevalier, se transmet de manière héréditaire à l'aîné des fils.

- Chevalier : Titre honorifique offert par le roi valable à vie mais n'étant pas héréditaire.

- Gentilhomme : Rang détenu par tous les nobles non-titrés et non armés chevaliers.

Hiérarchie des domestiques

La domesticité assure le bon fonctionnement d'une maisonnée et est séparée en deux : les hommes d'un côté et les femmes de l'autre, ayant des tâches très différentes selon leur groupe. Elle est dirigée par trois personnages emblématiques : le majordome, l'intendante et le chef de cuisine, dirigeant chacun sa propre branche de la domesticité.

Les Têtes

- Le majordome : Le chef des petites mains masculines de la maison, qui s'occupe des financements liés aux services de la maison, possède la clé de la cave lui permettant de choisir avec attention le vin qui sera servi à table mais aussi celle des placards, notamment pour vérifier l'argenterie face aux mains baladeuses.

- L'intendante : Elle est la cheffe des domestiques féminines, assignant et vérifiant les tâches quotidiennes comme le ménage ou la cuisine. Elle gère également les comptes de tout ce qui rentre et est consommé au sein de la demeure. L’intendante travaille main dans la main avec le majordome afin d'assurer le bon fonctionnement de la maison.

- Lea chef‧fe de cuisine : Iel prépare les repas avec les aides de cuisine (brigade, marmitons, commis...).

Les domestiques de la maison

- Les valets : Les premiers valets de pieds sont directement en contact avec les membres de la famille. En effet, ils sont amenés à les servir à table, ouvrir les portes, porter les bagages, faire les courses, faire passer une lettre ou un paquet, tout ce qui rend directement service à la famille demeurant dans la maison.

- Premiers valets de pieds : Ils sont en contact avec les membres de la famille : ils servent à table, ouvrent les portes, portent les bagages, font les courses, livrent des lettres ou des paquets en main propre, font office de gardes du corps lorsque l'on voyage, nettoient l’argenterie, dressent la table et apportent les plateaux.

- Seconds valets de pieds : Ils sont des hommes à tout faire, mais ils travaillent plutôt en coulisses. Ils vont par exemple décharger les livraisons de marchandises, tenir pleines les réserves de bois ou de charbon.

- Les bonnes : Appelées également les femmes de chambres, celles-ci sont en quelque sorte des femmes de ménage. Elles s'occupent donc de faire briller le linge, et surtout de s'occuper du linge de maison qui peut parfois être monstrueux selon la grandeur de la maison.

- Les blanchisseuses : elles prennent en charge la lessive monstrueuse que génère une grande maison, que ce soit celle des nobles l'habitant que celle de toute la domesticité.

- Cochers, palefreniers, garçons d'écurie : Ils tiennent les écuries, prennent soin des chevaux et des attelages, les conduisent...

Les domestiques personnels

- Premier valet de chambre : Il dirige les autres valets de chambre si il y en a et est le serviteur personnel du maître de la maison. Il doit s’assurer que le maître est toujours à son avantage, lavé, rasé, avec des vêtements impeccables et appropriés pour chaque occasion.

- Valet de chambre : Il a les mêmes fonctions que le premier valet, mais s'occupe du fils de la famille dès qu'il est en âge d'avoir son propre domestique.

- Première femme de chambre : elle dirige les autres femmes de chambre s'il y en a et sert la maîtresse de maison. Elle a pour fonction de tenir sa garde-robe dans un état parfait, de l’aider à sa toilette, l’habiller pour toutes les occasions, la coiffer ainsi que prendre soin de ses bijoux et est surtout au plus près de l'intimité de sa maîtresse.

- Femme de chambre : Elle a les mêmes fonctions que la première femme de chambre, mais s'occupe de la fille de la famille dès qu'elle est en âge d'avoir sa propre domestique.

- Gouvernante : Au dessus des domestiques cités plus tôt, elle appartient le plus souvent à la petite noblesse ou la bourgeoisie afin de pouvoir honorer l'éducation des enfants de la maison. Elle se charge donc de l'éducation scolaire, culturelle mais surtout des bonnes manières.

- Nourrisse : Elle est aussi proche des enfants, elle s'occupe surtout des tout-petits. Parfois, elle peut être amenée à allaiter lorsque madame n'est pas en condition de le faire ou doit vite se rendre à nouveau fertile.

Hiérarchie des ecclésiastiques

"Clergé" est le terme qui désigne les différentes institutions d'une religion. Il n'y a donc pas un clergé, mais plusieurs clergés : le clergé régulier, c'est-à-dire soumis à une règle religieuse : abbé, moines, chanoines réguliers par exemple ; ils vivent dans un monastère, un couvent, un prieuré ou une abbaye, et le clergé séculier, c'est-à-dire non soumis à une règle — donc non religieux — obéissant à l'ordinaire d'un diocèse : archevêque, évêque, curé, vicaire, aumônier et autres prêtres non soumis à une règle, tous les ecclésiastiques qui vivent "dans le siècle", c'est-à-dire dans le monde, au contact de leurs concitoyens. On distingue aussi le bas clergé (le curé et ses vicaires, se trouvant en bas de la hiérarchie religieuse dans les paroisses) plutôt pauvre et le haut clergé (les évêques, dirigeant le diocèse, placés en haut de la hiérarchie religieuse et résidant dans un évêché, archevêques, cardinaux, nonces…) qui est généralement riche du fait des ressources foncières importantes de chaque siège épiscopal et des biens de leurs propres familles nobles.

Les rangs

- Le Pape : Il est le dirigeant de l'Eglise du Miracle mais aussi le souverain de la cité-état de Cathédrale, dans le Chastillon. Ses couleurs emblématiques sont le blanc et le rouge. On le nomme "Votre Sainteté".

- Les cardinaux : Ils sont les "princes" de l'Eglise nommés par le pape, constituant ensemble le collège des cardinaux qui conseille le pape mais aussi qui en élit un nouveau à la mort du précédent. Leur couleur est le rouge et on les nomme "Votre Éminence".

- Les archevêques : Évêque placé à la tête des évêques d'une province ecclésiastique et dont la couleur est le violet, comme tous les évêques. On les nomme "Votre Excellence" ou "Son Excellence Monseigneur" suivi du nom de famille.

- Les évêques : Pasteurs de l'Église du Miracle nommés par le pape ou avec son agrément, et placés à la tête d'un diocèse dont ils ont la charge pastorale, en communion avec le pape et les autres évêques. Ils dirigent leurs diocèses, au nombre de cinq (pour les cinq régions de Frélence. Il y a donc un évêque par région). On les nomme "Monseigneur".

- Les vicaires : Collaborateurs immédiats d'un évêque, auxquels celui-ci peut déléguer certains pouvoirs. On les nomme "Monseigneur".

- Les diacres et diaconesses : Personnes ayant reçu le premier degré du sacrement de l'ordre dans l'Église du Miracle. Alors que les vicaires, qui ont reçu le second degré du sacrement de l'Ordre, sont les collaborateurs de l'évêque dans son caractère sacerdotal, le diacre est collaborateur de l'évêque dans son caractère ministériel. On les appelle "Mon Frère" et "Ma Sœur".

- Les chanoines : Ecclésiastiques faisant partie de l'ordre d'une cathédrale, d'une collégiale ou de certaines basiliques, tenu à l'office du chœur.

- Les abbés et abbesses : Ecclésiastiques supérieurs dirigeant une abbaye ou un monastère régulier. On les nomme "Père Abbé" et "Mère Supérieure"

- Les prieur‧e‧s : Supérieur‧e‧s d'un couvent d'hommes ou de femmes détaché‧e‧s d'une abbaye ; moine ou moniale venant immédiatement après l'abbé ou l'abbesse. On les nomme "frère prieur", "mère prieure" ou encore "prieuresse" selon les cas.

- Les moines et moniales : Laïcs suivant la Règle et vivant dans une communauté religieuse, exerçant les fonctions de moine, de disciple ou d'apprenti‧e ou assistant un curé dans une église. On les nomme "Frère" et "Sœur" suivi de leur nom qu'iels ont choisi en entrant dans les ordres.

- Les prêtres : Ecclésiastiques chargés d'une fonction sacrée et qui accomplissent les actes essentiels d'un culte religieux. Quand un prêtre a une charge particulière autre qu'une paroisse, c'est un aumônier. Par exemple, un aumônier militaire accompagne certains corps de l'armée. Pour un aumônier de prison, c'est les détenus.

- Les vidames : Titre de noblesse très rare désignant celui qui conduisait l'armée d'un évêché titré. Ce titre correspondait pour les seigneurs laïcs à celui de vicomte. On les nomme "Monseigneur".

- Les curés : Prêtre canoniquement chargé du service spirituel et de l'administration d'une paroisse, sous l'autorité de l'évêque. On les appelle "Mon Père".

Vous trouverez bien d'autres rangs et occupations comme celles d'archidiacre, de chantre, de presbytre, d’aumônier, d'écolâtre, de clerc, de chapelain, de prévôt, prélat... si le sujet vous intéresse, nous vous conseillons de faire quelques recherches personnelles car le sujet est un peu trop vaste pour être évoqué en détail dans une annexe de vulgarisation.