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Arnaud de Florbelle
Jeu 7 Avr - 17:51
Noblesse
C'est un des plus visibles effets de notre puissance que de donner,
quand il nous plait, un prix infini à ce qui de soi-même n'est rien.
Louis XIV, Mémoires



Étiquette et savoir-vivre


Les mœurs de la Cour frélencienne sont connues pour être parmi les plus alambiquées du Beau Continent. Qu'on parle d'étiquette comme de savoir-vivre, la Fleur est à la fois admirée et raillée par les autres nations pour son amour du protocole mais aussi pour ses modes, ses occupations et sa manière de vivre. L'étiquette est l'ensemble des règles qui organisent la vie de la famille royale, des courtisans et du personnel qui les entoure. Elle permet aussi aux courtisans de s'affirmer, de marquer leur place (quelquefois provisoire) face à la concurrence des autres membres de la cour. En cas de doute, on peut toujours consulter tel ou tel officier de Cour, comme le maître des cérémonies, le premier gentilhomme de la chambre ou l'introducteur des ambassadeurs, voire même le premier valet de chambre du roi… ou apprendre par cœur le traité du Cérémonial. En fait, l'étiquette se transmet surtout par oral et par l'observation des usages.


Généralités


- On salue tout le monde, les hommes par un salut formel, les femmes par une légère révérence. Ou au moins un salut de la tête. Un homme se lève à l’entrée d’une dame dans la pièce, un couple de danseurs se salue au début et à la fin de chaque danse.
- On s’excuse systématiquement lorsqu'on quitte une conversation ou une pièce. Oublier de le faire serait très impoli.
- Un homme porte assistance aux dames en permanence (il leur tient la porte, ramasse pour elles leurs mouchoirs, s’assure qu’elles ont du thé, n’ont pas froid, leur tient la main pour traverser un obstacle sans tomber, etc). S’il les laisse se débrouiller seules, il est perçu comme un malotru.
- On ne parle pas aux inconnus (on est courtois avec tout le monde mais on n’engage pas la conversation). On ne parle qu’à ceux à qui on a été proprement introduit, c’est à dire qu’une tierce personne a servi d’intermédiaire et fait les présentations.
- On ne rit pas trop fort, on ne glousse pas, on cache éventuellement sa bouche avec sa main ou son éventail pour éviter de trop montrer ses dents.
- Le baisemain est employé par les gentilshommes pour présenter leurs hommages à une dame. L'homme s'incline et prend délicatement la main de la dame en l'approchant de ses lèvres. Il serait d'usage de ne pas poser vulgairement ses lèvres sur la main, mais se contenter de les approcher le plus près possible.
- Ne jamais souligner l'éventuelle ressemblance ou son absence entre les parents et leur progéniture.
- On ne se touche pas de la peau à la peau car c'est trop intime. On porte le plus souvent des gants ou alors on se prend le bras pour avoir toujours du tissus entre les deux.
- Il est de bon ton d'accepter une invitation ou une convocation royale.
- Il n'est pas obligatoire de se rendre à la même soirée que la personne qui partage votre vie.


Le rang social


- On ne se tutoie pas et on doit saluer son interlocuteur avec le titre qui convient en le rencontrant, même si on le connaît déjà.
- Ne jamais s'adresser en premier à une personne de rang social supérieur, sauf si elle compte parmi vos intimes.
- Seuls les parents, les frères, les sœurs et les époux s'appellent par leurs prénoms.
- Les domestiques ne rient jamais des plaisanteries des maîtres ou de leurs invités, ne parlent que si on leur adresse directement la parole.
- Toujours être poli et distant envers les personnes de rang social inférieur. La causticité ou la familiarité est à éviter à tout prix avec les domestiques.


Sortir dans le beau monde


- Lors d'une réception, en cas de découverte désagréable dans son assiette, on ne fait pas d'esclandre. Il faut se contenir afin de ne pas gâcher le plaisir des autres.
- Au moment de passer à table, l'hôte escorte la doyenne de ses invitées ou l'invité le moins familier des lieux. La maîtresse de maison veille à ne laisser personne à la traîne.
- Apporter un présent pour son hôtesse doit se faire discrètement, comme de le déposer dans son panier à ouvrage.
- Le visiteur doit observer les heures de visites convenables (entre 16 et 18 heures) et garder ses effets personnels (canne, épée, gants) s'il est reçu par une dame, afin d'éviter tout quiproquo. Ceci n'est pas nécessaire en cas de visite convenue de longue date.
- Les jeunes gens sont chaperonnés et n’ont que peu d'occasions de se retrouver seuls en tête-à-tête.


Pour les dames


- Une femme ne fume pas ni ne lit le journal en public, mais le peut dans le privé avec ses ami‧es.
- Ne jamais croiser les genoux mais les tenir côte à côte.
- Une dame se doit de pouvoir jouer d'au moins une pièce difficile avec un instrument de musique.
- Une femme monte à cheval uniquement en amazone, jamais à califourchon. On prétend que ça agite les pensées coquines de ces dames.
- Une dame peut conduire une voiture seule, le plus souvent une voiture légère avec un seul cheval ou des poneys.


Pour les gentilshommes


- Toujours escorter une dame en restant sur sa gauche, afin de pouvoir tirer son arme sans la gêner (et inversement pour les gauchers).
- Ne jamais fumer devant une dame, même si celle-ci l'a invité à le faire. On ne peut fumer que dans les fumoirs.
- Ouvrir toutes les portes à une dame et lui offrir toutes les chaises pour qu'elle puisse s'asseoir.
- Ne jamais parler de sa maîtresse ou de sports vulgaires en présence d'une dame, surtout si c'est une jeune fille.


La danse


- Un gentilhomme attendra d'être reconnu par une dame avant de l'inviter à danser. Il peut lui rappeler son bon souvenir en passant près d'elle et en inclinant la tête.
- Une dame refusera poliment l'invitation à danser d'un gentilhomme à qui elle n'a pas été dûment présentée.
- Une dame n'ira pas au bal sans escorte, pas plus qu'elle ne se promènera seule dans la salle de bal. De ce fait, aucune dame n'est laissée sans compagnie.
- Avant de pouvoir valser, une jeune fille doit en avoir reçu la permission.
- Tout endroit intime (la bibliothèque, le fumoir...) est proscrit aux jeunes filles et à leurs partenaires.


Rendez-vous galants


- Ne jamais proposer un rendez-vous à haute voix, envoyez de préférence un "billet doux". Il peut être envoyé au club ou au salon de la personne voire à domicile.
- Les visites dans les lieux de perdition doivent être tenues privées ou au pire justifiées par une prescription médicale pour ces messieurs.
- Les élans amoureux dans les parcs se doivent d'êtres discrets, une distance doit être observée en public.
- Les aventures ne doivent jamais avoir lieu sous son propre toit.
- L'infidélité ne doit jamais être affichée en public.


Voir aussi


- L'hygiène
- La mode
- Les repas dans la noblesse
- Jeux
- La Saison du Roy
- La sexualité


Dernière édition par Arnaud de Florbelle le Dim 18 Sep - 17:55, édité 9 fois
Arnaud de Florbelle
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Arnaud de Florbelle
Mer 27 Avr - 16:12
Noblesse

L'hygiène


La noblesse frélencienne ne dispose pas de  commodités fixes comparables à celles d'aujourd'hui mais la réputation crasseuse qu'on lui donne est largement exagérée. Si on ne se baigne pas tous les jours (on fait directement venir une baignoire dans les appartements et seuls les plus riches ont une salle de bain) on prend soin de sa peau et on se fait une toilette rapide chaque matin et en rentrant de la chasse ou du sport, en plus d'une "toilette sèche" (se peigner les cheveux pour les dégraisser, se frictionner à l'alcool) et les nobles peuvent changer jusqu'à sept ou huit fois de sous-vêtements dans la journée. On se parfume patchouli, de musc, de civette ou encore de tubéreuse. La diffusion des parfums se fait par des soufflets, des pastilles à brûler, des cassolettes contenant de l'eau de fleurs ou encore des gants parfumés que l'on se procurait chez le gantier parfumeur. Les demoiselles masquent leur haleine avec des plantes aromatiques telles que cannelle, clou de girofle, fenouil, menthe, marjolaine, thym, pouliot, fleur de lavande ou mélilot.

L'eau des bains est toujours extrêmement chaude et on se repose des "fatigues du bain" dans une autre pièce : la chambre des bains, dans laquelle on se fait masser et épiler. Les cheveux ne doivent pas être mouillés ; ils sont frisés au fer, coiffés pour être dégraissés. Il arrive que le temps manque pour la coiffure, alors on met la perruque. Les hommes se baignent nus, les femmes ont une chemise de bain. Elles reçoivent pendant leur bain par leurs femmes de chambre, les "baigneuses" qui préparent le "bain de modestie" (sachets de poudre d'amande, d'écorces d'orange, de racines d'iris parfumant le bain et assouplissant la peau). Elles le prennent le matin, le cérémonial de la toilette peut durer quatre heures pour la reine. C'est l'occasion de prendre des leçons de langue, de faire venir un professeur. Le bain n'est pas un moment de détente complète. Le petit déjeuner n'est pas pratiqué par tout le monde et pas mal de monde a coutume de prendre une tasse de liquide chaud durant le bain. La reine par exemple prend un thé au citron. Les femmes ne se mouillent jamais les cheveux elles non plus, elles les font peigner parfois pendant des heures pour les dégraisser. Pendant le bain, elles les attachent avec une toile plus ou moins volumineuse appelée charlotte. Les salles de bains sont des petites pièces étroites, des cabinets dont la porte est discrète dans les murs de la chambre.


La mode


La mode masculine


La mode masculine change souvent, plus fréquemment que la mode féminine. On porte des rubans et des bijoux, on se farde de rose et de rouge. Les mouches découpées en comètes, en étoiles ou en lunes sont également très populaires. La gent masculine porte également de fausses hanches, de faux mollets avec les bas, des attelles pour rectifier les épaules tombantes mais aussi des chaussures à talons hauts pour éviter de se salir en marchant dans les rues boueuses des villes. Le justaucorps brevet est à la mode depuis plusieurs années tandis que la perruque commence à se démoder, les contemporains lui préférant une allure plus naturelle. Ce sont en général les vieilles personnes qui portent la perruque bien qu'on se poudre volontiers la chevelure. Des fenêtres pratiquées dans la perruque permettent de mêler les vrais aux faux cheveux sans qu’il n’y parût. Une des dernières modes a été lancée par un noble connu pour aimer faire la fête et revenant d'un carnaval à Blanchefleur, créant involontairement une nouvelle mode après être passé dans la rue des bouchers. Ses hauts talons furent maculés de sang et dès les jours suivants, les nobles de la Cour adoptèrent des talons rouges pour leurs chaussures, souhaitant imiter l'homme qui était connu pour être un des plus fameux lanceur de mode du royaume.

La mode féminine


Pendant longtemps, les femmes de la noblesse frélencienne furent habillées par des tailleurs masculins mais les couturières finirent par se faire reconnaître il y a une vingtaine d'années. La mode féminine est bien souvent dictée par les maîtresses royales. Les dames dépensent sans compter pour leurs toilettes et affichent leurs richesses sur la garniture de leurs jupes faites de brocarts d’or, damas, satin, velours, le tout surchargé de dentelles, passementeries, de prétintailles (découpes d'étoffes qui servaient d'ornement sur les vêtements féminins). Les pièces principales de la toilette féminine se composent de robes ou jupes accompagnées de corsets (appelés "grand corps"), une quantité impressionnante de tissus, de bouts d'étoffes, de dentelles que l'on fixe dans la journée avec des épingles. La jupe de dessus est large et laisse entrevoir d'autres jupes plus étroites que l'on porte en dessous. La première porte le nom de "modeste", la seconde est la "friponne" et la dernière se nomme la "secrète". Quant à la traîne, elle détermine le rang d'une femme selon sa longueur. Le corset emboîte la poitrine depuis le dessous des seins jusqu’à la dernière côte, s’arrêtant en pointe sur le ventre et fort serré à la taille. Il donne un maintien extrêmement noble aux femmes, mais provoque des accidents lorsqu'on le serrait trop. Le décolleté quant à lui se veut généreux et laisse entrevoir la naissance des seins. Le corps décolleté est serré à l'extrême pour rendre la taille très fine, d'où les malaises et évanouissements répétés des femmes de la cour. Les manches sont courtes et échancrées, parfois garnies de dentelles, appelées "petits bonshommes ". Le soir, les robes se parent de satins et autres brocards. Il existe plus de soixante nuances de bas pour les femmes dont les noms sont aussi amusant qu'extravagants : "ventre de biche", "veuve réjouie", "trépassé revenu" et autre "baise-moi ma mignonne".

La femme de grande comme de petite condition se trouve entièrement nue sous ses vêtements. Une dame de qualité se contente d'un jupon ou d’une chemise de toile fine ornée de dentelle. Seules les courtisanes portent des dessous plus variés. Parmi les autres éléments indispensables, on trouve également les gants. Ces derniers se devaient d’être fendus sur la main, ornés de dentelle d’or et délicatement parfumés. Les écharpes de taffetas garnie de dentelles protègent de la pluie, les manchons eux se portent par temps froid. Les éventails protègent de la chaleur mais on ne les ouvre pas en présence du souverain. Les mouches se posent selon un code bien précis et envoient des messages selon l'endroit où elles sont posées : la "passionnée" se pose près de l’œil, la "baiseuse" au coin de la bouche, la "coquette" sur la lèvre, la "galante" sur la joue, "l’effrontée" sur le nez, ou encore "l’enjouée" sur une pommette, la "discrète" sur le menton, "l’assassine" sous l’œil, la "tendre" sur le lobe de l’oreille et pour terminer, la "majestueuse" sur le front. Les coiffures quant à elle, comme pour les messieurs, se veulent plus naturelles : de simples chignons recouverts de mantilles en général.

Le maquillage


Le maquillage est chez la noblesse frélencienne l'affaire des femmes comme des hommes, indistinctement. Le teint doit être frais, rose et blanc. La blancheur du teint évoque la pureté et la noblesse mais est également un signe d'oisiveté et donc de richesse. On évite le bronzage lors des promenades avec une ombrelle et pour les plus précieux en portant un masque qu'ils maintiennent par un bouton entre les dents, ce qui évite la conversation. Le fard est le symbole de l'amour, de l'émancipation : lorsqu'on veut séduire, on ajoute du rose sur ses joues. Les cosmétiques se composent de céruse, de sublimé, de vinaigre distillé ou de l’eau de fleur. La céruse est de l'oxyde de plomb (produit extrêmement toxique) que l'on poudre sur le visage, le cou, parfois les bras et la naissance de la gorge. Certaines femmes (et quelques hommes) de la haute noblesse fabriquent elles-mêmes leurs fards.


Les repas dans la noblesse


Le petit déjeuner est donné dans la chambre, en privé. Il n'est pas pris avant neuf ou dix heures du matin, jamais au saut du lit. On boit du thé, du chocolat ou du café (venant de Belle-Galante) accompagné d'un petit pain rond, d'un croissant, une brioche ou d'un pain de seigle. Certains consomment également du lait d'ânesse, de vache avec de l'eau d'orge, du petit-lait avec décoctions de laitue pour se fortifier. Le déjeuner du midi, appelé Petit Couvert, est servi à 13 heures. Il y a trois services, qui comptent chacun plusieurs plats avec viandes, poissons, légumes, gâteaux et confiseries (chocolats, biscuits, verres d'eau sucrée, fleur d'oranger...). Certains nobles préfèrent déjeuner en privé dans leurs appartements. Le goûter se prend en général à cinq heures et se compose d'une boisson chaude avec une petite collation sucrée ou salée selon les envies. C'est un moment social privilégié qui permet de se retrouver entre ami‧es pour discuter. Le repas du soir se nomme le Grand Couvert. Le plus gradés des domestiques apporte à table la nef (pièce d'orfèvrerie refermant des serviettes et des coussins de senteurs) et d'autres apportent le reste des couverts ainsi que les plats. Le dessert est accompagné de toutes sortes de sucreries, car on pense qu'elles aident à la digestion. Le gingembre confit dans du sucre est extrêmement populaire ainsi que d'autres racines comestibles et épices confites dans du sucre comme par exemple la réglisse. Après dîner, on reste souvent dans la salle à manger pour fumer et boire de l'alcool et discuter jusqu’à l'heure des soirées d'appartement... à moins qu'on ne préfère discuter toute la nuit ou faire une balade nocturne, sortir aux spectacles ou autre...


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Jeux


Les soirées d’appartement


Le jeu tient une place importante à la cour. L’hiver, il constitue par exemple l’une des principales activités à côté de la conversation. Les soirées d'appartement comme on les surnomme se tiennent plusieurs soirs par semaine de 19 à 22 heures (les bals ont ordinairement lieu lors des soirées d’appartement). On y trouve des jeux de hasard (faro, basette, lansquenet, joc, trou-madame...), des jeux de commerce (piquet, trictrac, whist...) et autres jeux de société. Les jeux les plus en vogue sont le cavagnole, le billard et les jeux de cartes à mises comme le faro (jeu de hasard mais aussi de stratégie, il s’agissait de miser sur des cartes gagnantes ou perdantes, un peu sur le principe de la roulette moderne), qui a le vent en poupe depuis deux ans au grand dam de ses joueurs car on y perd énormément. Ces jeux à mises permettent au roi de tenir la noblesse sous sa coupe en les renflouant s’ils perdaient et d’en faire ses obligés. Certains joueurs passent pour avoir amassé une partie de leur fortune par le jeu et on raconte même que certains nobles ont élaboré une stratégie gagnante au jeu de faro, si bien que ces derniers s'attirent beaucoup les faveurs des courtisans moins sagaces ou chanceux. On y joue également beaucoup aux jeux de société tels que le jeu de l'oye ou jeu des manchons mais aussi aux petits chevaux et à la loterie. Le billard frélencien quant à lui a pour but de lancer la boule à travers un arceau afin de faire tomber une quille.

Jeux d'extérieur


Les jeux en extérieur ne sont pas réservés aux enfants à Frélence et la noblesse en affectionne particulièrement certains comme le colin-maillard. Parmi les plus classiques on retrouve :

Colin Maillard : Tout d’abord, l’un des participants a les yeux bandés et doit toucher les autres joueurs qui lui tournent autour. Évidemment, il s’agit de ne pas trop s’éloigner. Lorsqu’il réussit à poser sa main sur quelqu’un, il doit lui tâter le visage et savoir de qui il s’agit. S’il réussit, le malheureux qui s’est fait reconnaître doit prendre sa place.

Jeu du tirez-lâchez : On forme un cercle autour d’une personne ayant de longs rubans dans le poing (un ruban par personne dans le cercle). Chaque participant de la ronde doit prendre le bout d’un long ruban. La personne au centre doit détourner l’attention des joueurs avec quelque chose d'amusant et doit régulièrement dire "Tirez, lâchez !". Quand il dit “tirez” alors les joueurs doivent donner du mou et s’il dit “lâchez” alors on doit tirer. Si certains se trompent, la personne au centre du cercle leur donne un gage (par exemple : “ramenez-moi un mouchoir !” ou “déclamez une tirade à la dame que vous trouvez la plus jolie !”). Et chacun reprend son ruban et le jeu continue.

Jeu du furet : Plusieurs joueurs forment un cercle tenant dans leur dos un ruban sur lequel ils font passer un anneau, "le furet". Un joueur (le chasseur) est placé au milieu du cercle et doit dire dans quelle main se trouve l’anneau lorsque la comptine ("il court, il court, le furet…") s’arrête. S’il a trouvé, il donne un gage à la personne qui l’a si mal caché. S’il ne l’a pas trouvé alors la personne qu’il a désignée lui donne un gage. La personne désignée devient le chasseur.

Jeu de l’anguille : On noue un mouchoir très serré : c’est l’anguille. Ensuite tout le monde se met en place pour former un cercle (sauf un joueur qui va porter l’anguille), puis les joueurs se lâchent la main et s’assoient par terre. Ils doivent dès lors regarder droit devant eux. Celui qui porte l’anguille tourne autour du cercle avec l’anguille en main, tout en racontant des choses amusantes. Il va laisser tomber l’anguille derrière quelqu’un et va alors clôturer son monologue en prononçant le mot "anguille" : à ce moment tout le monde regarde s’il a l’anguille derrière lui. Celui qui l’a la saisit et doit aller "taper" (gentiment) l’un de ses participants (ces derniers se mettant en fuite dès qu’ils remarquent qu’ils n’ont pas l’anguille).

Jeux d'hiver : Entre la luge ou les courses de traîneaux, les courtisans aiment profiter des longues allées blanches des jardins pour s’amuser et montrer leur talent dans ces activités d’hiver. De même lorsque le Grand Canal gelait en hiver, nombreux sont ceux qui vont y faire du patin à glace.

Jeux de salon


Le chat et la souris : Placez deux rangées de chaises se faisant face, avec juste assez d'espace entre les rangées pour le passage d'une personne. Choisissez un joueur pour être le chat et un autre pour la souris. Tous les autres joueurs doivent être assis sur les chaises. Bandez les yeux du chat et de la souris, placez-les alors face à face chacun au bout du chemin entre les deux rangées. Le chat et la souris marcheront autour des rangées, mais doivent rester à portée de toucher des spectateurs. Le chat doit attraper la souris, il restera aveugle et chassera en se fiant uniquement à son ouïe. Quand la souris est attrapée, deux nouveaux joueurs sont choisis pour devenir le chat et la souris.

Le sonneur de cloche : L'on choisit un joueur pour le rôle du "sonneur de cloche", tous les autres joueurs ont les yeux bandés. Le sonneur de cloche transporte une petite cloche, il doit la faire sonner chaque fois qu'il marche dans la pièce. Tous les autres joueurs doivent essayer de l'attraper, alors que le sonneur de cloche doit éviter d'être pris. Lorsque quelqu'un attrape le sonneur de cloche, les deux joueurs échangent leurs rôles. Il devient alors le nouveau sonneur de cloche et le jeu continue.

Comment, pourquoi, quand et où ? Le premier joueur pense au nom d'un objet ou d'une chose, les autres joueurs doivent deviner ce nom en posant l'une de ces quatre questions : "Comment l'aimez-vous ?", "Pourquoi l'aimez-vous ?", "Quand l'aimez-vous ?", ou "Où l'aimez-vous ?". Chaque joueur ne peut poser qu'une question par tour. Le premier joueur peut tenter de déconcerter ses questionneurs en choisissant un nom à sens multiple (même les homonymes). Il a le droit de donner tous ces sens lors de ses réponses. Quelques exemples :
- conte, compte et comte.
- cent, sang et sans.
- mer, maire et mère.
- cours, cour, court.

Les haricots chauds et bouillis : Faites sortir un des joueurs de la pièce, puis cachez un petit objet. Rappelez ce joueur en disant "Haricots chauds et bouillis pour le dîner, dépêchez-vous avant qu'ils ne refroidissent". Le joueur revient dans la pièce et tente de trouver l'objet. Tous les autres crient que le "dîner" devient "très froid", "froid", "chaud", "très chaud" ou "brûlant" suivant la promiscuité du joueur et de l'objet dissimulé.

Le chat du ministre : Tous les joueurs s’assoient en cercle. Le premier joueur décrit le chat du ministre avec n'importe quel adjectif commençant par la lettre "A". Par exemple : "le chat du ministre est un chat adorable". Le joueur suivant doit lui aussi utiliser cette lettre (exemple : "Le chat du ministre est un chat affamé"), et ainsi de suite jusqu'à ce que le tour du cercle soit fait. Lorsque cela se produit le premier joueur passe à la lettre suivante ("B" : "le chat du ministre est un beau chat"). Quiconque utilise un adjectif déjà employé (ou ne réussit pas en trouver un) sort du jeu.

Les animaux : On bande les yeux à un joueur, tous les autres joueurs se positionnent dans différents endroits de la pièce. L'aveugle se déplace comme bon lui semble jusqu'à ce qu'il touche une personne. Le joueur touché devient son prisonnier et doit immédiatement faire une imitation d'un animal (n'importe lequel), répétant le cri de l'animal trois fois. L'aveugle doit deviner le nom de son prisonnier, s'il le devine le prisonnier devient l'aveugle et nouveau jeu commence.

La plume : Il vous faut une toute petite plume duveteuse. Tous les joueurs placent leur chaise en un cercle clos. Un joueur lance la plume dans l'air aussi haut que possible, puis il souffle pour la maintenir en l'air. Le joueur vers lequel la plume se rapproche le plus fait la même chose, essayant d'empêcher la plume de le toucher. Si la plume touche un joueur, il a perdu et sort du jeu. Tous les joueurs doivent essayer de maintenir la plume en l'air

Le jeu du rire : Tous les joueurs s’assoient en cercle. Un joueur commence le jeu en disant "Ha". Le second joueur suivant dit "Ha Ha", le troisième dit "Ha Ha Ha", et ainsi de suite. Aucun joueur ne doit rire ou sourire, mais au contraire garder un visage neutre. Quiconque échouant devra quitter le jeu.

Je suis allé au marché : Les joueurs forment un cercle. Le premier joueur dit au joueur à sa gauche "Je suis allé au marché". Le joueur à sa gauche répond "Qu'avez-vous acheté ?". Le premier joueur énumère n'importe quel article qu'il aime, à condition que il puisse toucher cet article (vêtement, sa chaussure, le tapis... n'importe quelle chose à portée de main) sans avoir à se lever. Le jeu parcourt le cercle, tous les joueurs doivent énumérer quelque chose qui n'a pas été déjà dit, ou bien ils sortent du jeu.

Pauvre chaton : L'un des joueurs est choisi pour être le "chaton", tous les autres s'assoient en cercle. Le chaton marche à l'intérieur du cercle sur les mains et les genoux. Il adopte une position suppliante aux pieds d'une personne choisie dans le cercle. Le chaton essaie de paraître aussi pitoyable que possible et doit pleurer avec de tristes "miaou". Le joueur choisi doit alors lui rétorquer "Pauvre chaton" sans sourire et ceci 3 fois de suite. Si le joueur a eu ne serait que l'ombre d'un sourire, ils échangent leurs rôles. Il devient le nouveau chaton et le jeu continue.

Éclairez ma lanterne : Deux joueurs quittent la pièce et décident secrètement d'un mot. Ils reviennent dans la pièce et commence une conversation entre eux pour donner "un peu de lumière" sur le mot secret. Tous les autres doivent tenter de deviner le mot en écoutant leur conversation. Si un joueur pense avoir trouvé le mot, il crie "Lumière !", puis il murmure son mot à l'un des deux joueurs menant le jeu. S'il a raison, il rejoint les deux premiers joueurs dans leur conversation pendant que les autres essayent de deviner. S'il a tort, il doit rester assis sur le sol avec un mouchoir sur le visage tout le reste du jeu, jusqu'à ce qu'il devine correctement. Le jeu continue jusqu'à ce que tous les joueurs aient deviné le mot secret.


Dernière édition par Arnaud de Florbelle le Dim 18 Sep - 17:52, édité 2 fois
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Jeu 28 Avr - 21:54
Noblesse

La Saison du Roy


La Saison du Roy s'étire habituellement de Pluviôse à Messidor (de Janvier à Juin). Il s'agit d'un événement qu'aucun noble ne peut et ne doit ignorer sous peine de se faire mettre aux arrêts. Ayant été créée par le souverain précédent (qui souffrait de paranoïa) pour garder la noblesse sous son égide mais aussi pour la surveiller, la Saison du Roy exige que les représentants de la haute noblesse Frélencienne séjournent au mois quatre mois dans l'année à Blanchefleur, la capitale royale. Mais ces nobles viennent évidemment en famille lorsqu'ils se déplacent dans la capitale. De ce fait, les fils et les filles suivent, ce qui crée un moment propice aux rencontres. Maisons de maîtres, petits manoirs ou hôtels particuliers avec terrains se remplissent et on en profite pour retrouver des amis, organiser des réceptions, des bals, aller voir des spectacles. Ces derniers sont délaissés quand les familles retournent vivre sur leurs terres où elles ne voient que peu de monde, si ce n'est leurs voisins à quelques kilomètres. Lors de cette saison, c'est toute la ville qui s'éveille car en plus de se déplacer avec leur famille, ils font venir leurs domestiques et tous ceux qui gravitent autours d'eux, dont la petite noblesse. Pour occuper tout ce beau monde et nouer des relations, on organise des bals, des spectacles et événements en tout genre. De ce fait les nobles font travailler les peintres, les artistes, les créateurs de mode, les marchés, les bijoutiers... la Saison du Roy est donc une période prolifique pour tout le monde.


La sexualité


Au sein de la cour royale, la noblesse se réjouit des plaisirs de la vie, des frivolités que lui offre la Cour. Le libertinage s'y développe et les scandales sur l'homosexualité ou la bisexualité de certains rois apparaissent. Mais on ne parle pas que du plaisir des corps ; le libertinage va bien au-delà de ça, avec l'idée subversive d'affranchissement face à la religion, une véritable volonté de provoquer et de contester la religion. Le mouvement libertin, intellectuel, est tourné vers la morale, vers la liberté individuelle. Pour certains, la liberté des mœurs est en lien direct avec la liberté de pensée. Au sein de la noblesse, on aperçoit le rejet des idées traditionnelles basées sur la vertu en se tournant vers les plaisirs spirituels, matériels et sensuels. Le but des libertins est de provoquer et ils n’hésitent pas à faire scandale. Les femmes ont acquis un pouvoir intellectuel plus important et on ose alors parler de désir et de passion contrairement au siècle précédent où l’idéal amoureux se figeait dans un amour absolument vertueux. Le siècle actuel se base au contraire sur l’expérimentation, et ce à tous niveaux, donc amoureux y compris. Le libertinage devient ainsi peu à peu une notion liée au domaine de la sexualité. Le libertin ne reconnaît ainsi aucune autorité supérieure à celle de sa conscience.

L'amour entre personnes du même sexe n’est pas un événement sensationnel mais bien peu affichent leurs préférences sexuelles quand elles ne sont pas "conformes" car le souvenir de l'époque où les personnes homosexuelles risquaient leurs vies (la sodomie était punie par la pendaison, par exemple) est encore très vif dans les mémoires. Si la puissance publique ne punit plus que rarement les "gens de la manchette" - le surnom donné aux homosexuels de sexe masculin -, elle déployait jusqu'à encore très récemment des trésors d’inventivité pour les dissuader de se rencontrer en public grâce à tout un réseau d’espions. Cela fait cependant depuis l'accession au trône du nouveau couple royal que les mentalités ont évolué sur le sujet, notamment grâce à un singulier personnage. Cet ami du roi et de la reine de Frélence, le marquis Arnaud de Florbelle, est réputé pour être un personnage haut en couleurs, extraverti et volubile. Il s'entoure d'une suite de damoiseaux et malgré ses détracteurs, Monsieur de Florbelle a contribué à banaliser l'homosexualité dans la noblesse frélencienne où les gens ne se cachent plus vraiment de leurs goûts et les opposants doivent composer avec. Cela ne signifie pas que l'homosexualité est entrée dans les mœurs mais tout simplement qu'elle est à présent moins diabolisée. On ferme également les yeux sur les préférences des plus puissants pour entretenir de bonnes relations avec eux. En raison de leur rang, tous ces princes et aristocrates ne seront jamais inquiétés, en dépit des positions de l'Église du Miracle. Mais les autres couches de la société, anonymes sans naissance ni protections, ne peuvent en dire autant.
Arnaud de Florbelle
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