/!\ Cette chronologie est susceptible d'être enrichie d’événements présents comme passés selon les évolutions des intrigues mais aussi sur demande des membres (il faut cependant que l’événement proposé ait un rayonnement national, important ou concernant toute une famille reconnue). Vous pouvez demander un rajout à la chronologie sur ce topic.

An de Grâce 1750 -
Thermidor - Révolte des esclaves à Belle-Galante.
Colonie frélencienne enrichie par les plantations de café et de canne à sucre, Belle-Galante est le théâtre d'une violente insurrection. Esclaves noirs et affranchis revendiquent la liberté et l'égalité des droits avec les citoyens blancs. Des bandes d’esclaves en fuite s’organisent en communautés libres dans la montagne et mènent des équipées pour incendier les plantations et libérer les captifs. Le Gouverneur de Belle-Galante demande son aide au roi qui lui envoie un corps expéditionnaire de six mille hommes.

An de Grâce 1755 -
Germinal - Naissance du mouvement libertin.
Des écrits anticléricaux, érotiques et attaquant l’ordre établi naissent face au règne austère du roi Charles II de Frélence. Ce dernier fait saisir les ouvrages et auteurs comme imprimeurs sont persécutés par les tribunaux ; l'Eglise du Miracle tout comme le roi condamnent violemment ces libres penseurs. Les œuvres les plus connues, telles que "Les bijoux indiscrets", "Éromène et ses éducateurs immoraux", "Les Égarements du cœur et de l’esprit" ou encore "le couvent de la bête sacrée" se distribuent pourtant sous le manteau. Si la plupart de ces récits sont simplement licencieux, un certain nombre d'entre eux questionnent sur la liberté, le refus des croyances imposées, la place de la femme et le droit au plaisir.

An de Grâce 1758 -
Vendémiaire - Indépendance de Belle-Galante.
Après huit ans d'une intense guérilla puis une longue période de pourparlers avec les ambassadeurs de Charles II, les anciens esclaves et affranchis obtiennent l’abolition de l'esclavage et d'indépendance de l'île de Belle-Galante. Le pouvoir royal destitue Jean-François Lubin de Noirceuil de ses fonctions de Gouverneur et confirme Magloire Anicet dans sa fonction de général en chef de l'île. Belle-Galante cesse d'être une colonie et devient alors une région officielle de Frélence au même titre que les autres.

Nivôse - La surveillance des "bougres".
Toute l'année, le roi fait surveiller hommes et femmes que le clergé suspecte entretenir des "amitiés particulières" et déploie des trésors d’inventivité pour les dissuader de se rencontrer en public – ce n’est pas tant l’acte qui pose problème aux yeux de la justice du Roi que l’exhibition. Pour cela, le guet déploie tout un réseau d’espions, les "mouches" : des agents de surveillance expédiés dans tout Blanchefleur pour repérer les lieux de rencontre et réaliser des flagrants délits, quitte à provoquer la chose en s’exhibant. Une fois identifiés, les coupables sont conduits devant un officier qui relève leur identité et alimente un fichier toujours utile. La plupart du temps, les malheureux s’en sortent au prix d’un interrogatoire musclé, d’un fichage à vie et d’une belle frayeur.

An de Grâce 1759 -
Floréal - Les "indécents de Montebourg" en prison.
Le roi fait mettre aux arrêts un certain nombre de jeunes nobles d'Averoigne dont le marquis Arnaud de Florbelle, le vicomte Antoine de Noirceuil ainsi que le chevalier Jacques de Morangiès, tous trois déjà mis en examen pour sodomie à plusieurs reprises. Ils sont accusés d'avoir tenté de "dévoyer" le prince et Dauphin Philippe, alors âgé de dix-huit ans. Seuls de Florbelle et de Morangiès seront incarcérés, le vicomte de Noirceuil avouant qu'ils étaient également les auteurs de plusieurs romans qualifiés d'orduriers, libertins et anticléricaux. L'affaire fait grand bruit en Averoigne et le roi est de plus en plus craint pour son austérité et sa passion religieuse.

An de Grâce 1763 -
Pluviôse - Invocation d'un Malféen par le comte d'Aigremont.
Le comte Sylaire d'Aigremont, initié à la magie noire, accomplit un rituel dans le but d’appeler à lui un Malféen du nom de Visage adorné de Douleur. Son but n'a pas été révélé mais on raconte qu'il pourrait s'agir d'une vengeance envers le roi ou la famille royale. Le démon supérieur échappe au contrôle du comte, non sans l'avoir possédé au passage pour nuire à ses proches.

An de Grâce 1764 -
Germinal - Propagation de la Mort Rouge dans le Morvand.
Visage adorné de Douleur répand son ombre funeste sur la région. Prince des maladies, instigateur de toutes les pestes, il afflige les habitants du Morvand d'une maladie grotesque qu'on surnomme bientôt la "Mort Rouge" en raison des tâches pourpres qui apparaissent sur le visage de la victime jusqu'à le recouvrir, entraînant une mort lente et douloureuse.

Brumaire - Naissance de l'Imperium en Chastillon.
Après une vague de dénonciations visant toutes personnes suspectes (vagabonds, personnes mentalement handicapées, vanniers, saltimbanques, voisins méprisés mais aussi les femmes en général et même les chats noirs), l'Eglise du remède crée l'Imperium afin de lutter contre le démonisme et l’idolâtrie. Approuvée par le pape comme par le roi, cette inquisition donne la chasse aux "démonistes" dans l'espoir d'arrêter la propagation de la Mort Rouge. Les persécutions commençent.

Nivôse - Fermeture des frontières du Morvand.
L'Imperium fait fermer toutes les frontières de la région du Morvand afin de stopper la propagation de la Mort Rouge. Les courriers sont également arrêtés par l'Imperium dans le souci de ne pas inquiéter la population ; officiellement, on contrôle la situation mais une quarantaine est obligatoire.

An de Grâce 1765 -
Prairial - Décès du comte d'Aigremont et de ses proches.
Le comte qui avait été mis aux arrêts depuis presque un an meurt des complications de la Mort Rouge contractée quelques semaines plus tôt par l'intermédiaire d'autres détenus. Son procès devant l'Imperium et monseigneur l’archevêque du Morvand devait se tenir le mois suivant.

Messidor - Début de "la Saison" décidée par le roi Charles II.
Le roi, excédé par l'attitude de la noblesse et effrayé par l'affaire du comte d'Aigremont, exige de l'aristocratie qu’elle séjourne de Pluviôse à Messidor (ou tout du moins quatre mois minimum) à la capitale sous peine de se faire mettre aux arrêts. C'est un moyen de surveiller les nobles et de s'assurer leur loyauté pour le souverain paranoïaque. On s'organise donc pour faire construire des maisons de maîtres et des hôtels particuliers pour les familles et tout le monde en prend son parti, la Saison du Roy devenant un moment festif où il est facile de se rencontrer entre gens de la noblesse. Joli pied de nez à Charles II, qui enrage secrètement.

An de Grâce 1766 -
Floréal - Décès de Charles II, couronnement du Dauphin Philippe Ier.
Âgé de 64 ans, Charles II s’éteint dans la chambre de son appartement intérieur. Son règne de cinquante-neuf ans s’achève tandis que les médecins se querellent sur le diagnostic et les remèdes à apporter. Le roi a la petite vérole ; on écarte la famille royale pour éviter tout risque de contagion. Son agonie solitaire dure douze heures, durant lesquelles il demande quatre fois à se confesser. Son fils aîné Philippe, surnommé "le Bel", est couronné roi dans la semaine et commence son règne écrasé par l'ombre de son père. Si ce dernier était trop austère, on raconte déjà que son fils manque de caractère et de pogne et qu'il n'est pas fait pour être roi.

Thermidor - Affaire des Innommables et naissance du Secret du Roy.
C'est lors de l'inventaire après décès d'un noble aventurier et couvert de dettes qu'on découvrit une correspondance mettant en lumière des cas de démonisme au sein même du palais royal, durant la Saison du Roy. Enlèvements et meurtres d'enfants lors de messes noires dites par des prêtres débauchés, profanations d’hosties ou même fabrication de fausse monnaie. Pour démêler le vrai du faux, le roi Philippe Ier crée un cabinet de renseignement nommé "le Secret du Roy" et le charge d'enquêter sur celles et ceux qui pratiqueraient les arts obscurs au sein de la Cour. Une quinzaine de personnes sont arrêtées et condamnées à être rompues en place publique, bien que la plupart seront tout simplement décapitées. Le nom des coupables ayant été relevés au dernier moment, on les nomma "les Innommables" pendant toute la durée de l'enquête et du procès si bien que le surnom restera, devenant le nom même d’une société secrète de démonistes qui naîtra quelques semaines plus tard en hommage à leurs adelphes impies.

Vendémiaire - Abrogation de la loi sur la bougrerie.
Le roi offre la grâce royale au marquis de Florbelle que son père avait fait incarcérer il y a sept ans avec le chevalier de Morangiès. Ce dernier s'est donné la mort par pendaison en prison. Des rumeurs circulent sur le roi et le marquis et la raison de sa libération mais personne n'ose trop en parler car c'est bien du roi qu'on parle. Une tolérance nouvelle se développe à la Cour, qui se familiarise l'homosexualité sans pour autant l'accepter. Le roi abroge la loi sur la bougrerie, ce qui choque l'Eglise du Miracle qui lui demande des comptes.

An de Grâce 1767 -
Prairial - Fin de la guerre froide avec la Ruritanie.
Après plus de vingt ans de rivalité territoriale sans affrontements directs mais avec une forte tension, un accord de paix est finalement signé entre les royaumes de Frélence et celui de Ruritanie, gouverné par la reine Kathryn von Drachenstein. A cette occasion et pour signer la paix de manière forte, la reine donne en mariage sa nièce l'archiduchesse Lieselotte von Eisenberg (qu'on nommera Liselotte en Frélence) au roi de Frélence. La décision est accueillie avec un mélange de soulagement et de méfiance envers la future souveraine, qui a été préférée à la fiancée de longue date du roi.

Messidor - Mariage de Philippe Ier et de Liselotte von Eisenberg.
Le couple royal se marie dans la chapelle sacrée du Palais d’Été en Blanchefleur, finissant la Saison du Roy de 1767 en beauté. La reine tombe enceinte de leur premier héritier, Charles-Éloïse, peu de temps après et le mettra au monde après un accouchement long et difficile, l'enfant venant par le siège.

An de Grâce 1769 -
Germinal - La chasse aux sorcières s'intensifie et fait polémique.
L'opinion populaire commence à émettre des réserves quant aux accomplissements de l'Imperium, les rumeurs rapportant brutalités extrêmes, abus d'autorité et exécutions sommaires  de la part des inquisiteurs dans le Morvand, où la Mort Rouge demeure depuis toutes ces années. Ceux qui ont pu fuir la région malgré tout parle d'une Eglise débordée par les cas, ayant peu de communication avec l'Imperium qui se voit ainsi contraint d'agir sans ordres de ses supérieurs.

Thermidor - Le roi commence à écarter l'Eglise du Miracle du pouvoir.
Philippe Ier, bien moins dévot que le fut son père et déjà en mauvais terme avec l'Eglise du Miracle en raison de l'abrogation de la loi contre la bougrerie, son scepticisme religieux ainsi que son changement de fiancée, demande une enquête sur les agissements de l'Imperium dans le Morvand mais se heurte au refus même du pape, jugeant la situation encore trop dangereuse. Il dépêche tout de même quelques agents du Secret du Roy qui ne reviennent pas de leur investigation. Mort Rouge ou assassinat par l'Eglise ? Le roi doute et commence à tourner franchement le dos à l'Eglise.

An de Grâce 1770 -
Fructidor - Premiers massacres de la Bête d'Averoigne.
Une série de meurtres commencent dans la région d'Averoigne. Des jeunes filles et des enfants appartenant à la paysannerie sont retrouvées dévêtues et affreusement mutilées. Les témoignages et rumeurs parlent d'une bête bien plus grosse qu'un loup. Certains disent qu'il s'agit d'un châtiment en raison de l'impiété du nouveau roi, surnommant la créature "la Bête du Miracle" ou plus communément "la Bête d'Averoigne". On organise des battues dans l'espoir de tuer la Bête mais cela ne donne rien.

Brumaire - La Bête court toujours.
Bien que déclarée plusieurs fois blessée, la Bête échappe toujours à ses poursuivants. Les victimes sont surtout des enfants ou des jeunes femmes isolées. Quelquefois, la bête n'hésite pas à s'attaquer à des groupes d'enfants isolés. L'histoire de la Bête d'Averoigne fait rapidement le tour de Frélence et se propage même vers ses pays limitrophes (Ruritanie, Markovie, Frestonie...) On tue un immense chien-loup dans les bois, à coup de balles en argent. Les meurtres cessent alors, et tout le monde pense que la bête a été tuée. Ils reprennent un peu plus tard dans le mois.

An de Grâce 1771 - (année actuelle)
Pluviôse - Début de la nouvelle Saison du Roy.
La noblesse frélencienne retourne à la capitale de Blanchefleur pour y passer la Saison du Roy. C'est l'occasion pour les jeunes filles de faire leur début en société. On essaye de mettre de côté la Mort Rouge et la Bête d'Averoigne afin de ne pas ternir l'ambiance, mais les rumeurs se répandent malgré tout.

Germinal - Allocution du roi concernant la quarantaine du Morvand.
Philippe Ier annonce publiquement lors d'une soirée d'appartement son avis sur la situation dans le Morvand, accusant l'Eglise de maintenir la quarantaine sans donner de résultat. Il en résulte des tensions de plus en plus fortes. Les nobles ayant des places dans l'Eglise se retrouvent en difficulté.

Prairial - Le roi s'engage contre la Bête.
Le roi expédie en Averoigne plusieurs troupes de soldats et des louvetiers expérimentés pour prêter main forte aux habitants de la région. Il dépêche également des naturalistes dans l'espoir de savoir ce qu'est la Bête. Les spécialistes évoquent le loup-cervier (lynx boréal) là où les plus folles rumeurs évoquent un animal exotique ramené d'un voyage comme une hyène, un lion ou encore un babouin, et volontairement dressé pour tuer...