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Michon de Montmares
Jeu 1 Sep - 21:54
Noblesse
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Michon Eudes Bellevigne de Montmares
« Lamium umbram non timet - Le lamier ne redoute pas l’ombre »

Avant de me livrer, dirais-je au plaisir de vous écrire, je commence par me présenter à vous. J'ai l'honneur d'être Michon (Eudes) de Montmares, vivant en ce monde depuis 22 printemps. Sachez qu'en ma qualité de seigneur du comté de Bellevigne, dramaturge et Vicomte des côtes de Montmares, j'appartiens à la noblesse. S'il nous faut parler marivaudages, je suis célibataire et strictement homosexuel. J'ai comme tout un chacun bien des secrets, mais s'il me fallait vous en livrer les plus édifiants je vous citerai les cachotteries suivantes : je suis espion du Secret du Roy, libertin et présumé de sang royal mais non reconnu. Maintenant que vous savez tout cela, je vous dis adieu ; je voudrais causer plus longtemps avec vous mais l’on m’attend pour une partie de Colin-Maillard.

Petites indiscrétions

A toujours un carnet et un crayon sur luiParle Ruritanien Plus attentif qu’il n’y paraîtA un mouchoir porte-bonheurAdore le schnapsSe rase partoutLépidoptériste (2000 spécimens)Allergique aux poils d’animauxJoue de la harpePrie plus Sainte Scholastie que les autres

De corps & d'esprit

Feat. Rook - Twisted Wonderland

Le blond de ses cheveux évoque le blé et sa gaieté le soleil qui se lève sur les champs. Fin comme une brindille, son corps est ectomorphe. Nu, Michon évoque avant tout une forme de fragilité : ses côtes sont apparentes, sa peau est laiteuse. À la frontière d’une maigreur maladive, sa chétivité révèle une forme de vulnérabilité. Ses sourcils fuselés s’arquent vers le haut, soulignent son regard soumis qui pénètre ceux qui le regarde. La verdure de ses iris tremble légèrement ; de peur ? D’excitation ? Jamais il ne perd le sourire dont s'habillent ses lèvres ourlées. Elles s’allongent de toute la longueur que sa mâchoire carrée leur laisse. Le nez droit du jeune homme allonge son visage ovale, son front lisse dessine ses expressions impatientes. Ses traits matures ne laissent que peu de doute quant à son sexe mais désormais, dénué de ses artifices, vos pupilles caressant son aine jusqu’à son intimité, il n’est plus possible de se voiler la face.

Courtisan dans l’âme, Michon ne manque pas de suivre les tendances au jour le jour. Sa particularité néanmoins est d’y mêler à la fois la mode de ces mesdames et celle de ces messieurs. Ainsi, s’il porte presque toujours un jabot orné de rubans ou de bijoux somptueux, baudrier et rabat, le jeune homme se plaît à abandonner la rhingrave pour revêtir une culotte collante par-dessus ses bas. En règle générale c’est parce qu’il porte un corset mais selon les occasions, entendez ici la pression imposée par ses proches, le petit Comte se contente de porter une veste fortement serrée à sa taille. Les manteaux qu’il arbore parfois se mêlent à des ceintures lui permettant de porter plusieurs couches de longs vêtements dont les tissus et dentelles rappellent volontairement la jupe de dessus et les jupons étroits que porte la gente féminine avec leurs robes. Par ailleurs, c’est quelquefois sa chemise qui s’inspire des robes opulentes en s’ornant de nombreux nœuds et rubans que tout gentilhomme ne se verrait pas endosser.
Michon se plaît à mettre en valeur, par tous les moyens, sa fine silhouette ; un véritable défi quand il lui est nécessaire de se vêtir de moultes froufrous et tissus pour ne pas se ridiculiser à la cour. Il y parvient toutefois, bien entouré par quelques autres excentriques de la populace qui prennent un malin plaisir à lui confectionner ses caprices. Ce que cherche le jeune homme, c’est susciter la sensualité sans se montrer nu. Il suggère ses formes et les accentue avec de fausses hanches. Certains le trouvent novateur, d’autres simplement fou. Il est souvent difficile à reconnaître quand il s’habille strictement à la mode masculine ; cela est très rare.

Son apparence suffit amplement à évoquer sa nature joueuse et insolente. Comble pour un dramaturge, Michon a compris depuis bien longtemps que les mots seuls ne pouvaient suffire, ou ne pouvaient se prononcer pour parvenir à ses fins sans se mettre en porte à faux. Progressiste, le petit Comte rêve d’un monde où la binarité est abolie : celle des genres, celle des mariages, des métiers et des passe-temps. Il tente, à son échelle, d’apporter une pierre à la construction de ce monde qui ne verra peut-être jamais le jour, mais qui sait ?
Derrière sa bonhomie se cache un caractère sombre que peu sont amenés à connaître. Parce qu’il est joyeux et avenant, autrui tend à songer qu’il est naturellement bon et empathique. À moins que vous ne soyez l’un de ses proches, il n’en est pourtant rien. Bien sûr, il peut éprouver de la pitié pour un autre et compatir à une cause toutefois, il est bien difficile de lui faire éprouver du regret ou de la tristesse envers un individu. S’il peut sincérement s’énerver envers un homosexuel qui serait châtié pour ce qu’il est, ce n’est pas tant pour cette personne qu’il éprouverait du chagrin mais davantage pour ce que cela veut dire de la société : ce sont les concepts qui agitent ses émotions et pas les êtres à son origine. Nonobstant son indifférence ordinaire, Michon peut se révéler susceptible selon les situations. Si les insultes sur sa personne ne le touchent guère, il porte un certain orgueil à l’égard de son travail, que ce soit en tant que dramaturge ou Espion du Roy. Il garde rancune jusqu’à ce qu’il se soit vengé à hauteur de la blessure infligée à son ego ou, plus rarement, à la réputation des Montmares.

Le petit Comte est bon menteur mais pas bon comédien. La nuance subsiste dans ce qui anime sa défense : puisqu’il passe son temps à rire et sourire, il est souvent difficile de déceler la vérité. Ses palabres sont monotones, comme ses expressions. Cependant, Michon est incapable de faire semblant de pleurer, de mimer la colère ou singer la peur, quand bien même il peut se révéler décent dans cette dernière discipline si cela lui permet de se coller à sa proie. Le jeune homme n’est pas infaillible et passé sa joyeuseté, les émotions exprimées par ses traits ont de grandes chances d’être véritables.

De par sa noble éducation, le jeune homme a eu accès à de nombreuses disciplines. Il n’excelle naturellement pas dans toutes mais il porte fierté dans ses connaissances littéraires ou œnologiques. Il manie également le fleuret, sa petite constitution ne lui permettant pas de grande démonstration de force. Son niveau est suffisamment décent pour être considéré senior. En tant que comte, il manie les différents arts militaires mais n’est pas meilleur qu’un bon soldat sur le terrain. Enfin, il peut jouer des partitions simples au piano et est doué à la harpe. Contrairement aux idées reçues, le petit Comte n’est pas doué en confection de vêtements. Il a un bon sens esthétique mais ne saurait pas créer une tenue, même sur le papier.

Michon appréhende la vie comme un jeu. Il déteste perdre et se battra jusqu’au bout pour atteindre ses objectifs. Mais c’est avec légèreté d’esprit qu’il appréhende les chemins qui l’y mèneront et ce même si ses dessins sont parfois profonds et réfléchis. Le petit Comte n’a rien d’intimidant et parce que son amour des cruelles intrigues de la cour sont visibles sur son minois charmant, peu le prennent au sérieux. Une erreur dont il profite sans retenue.


La Nature Dévoilée

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Peu importe qu’il n’existe pas de miracle. Il ne cacherait pas les larmes qui avaient déjà coulées, quoi qu’il advienne. Les traces laissées par ses pas étaient les témoins d’un chemin qu’il avait choisi de lui-même. Car il l’avait appris au fil des années de sa courte vie : il n’y avait nulle réponse à savoir ce qui était « juste ». Pas plus qu’il n’existait une « vérité ». Ce n’étaient que des mots auxquels les cœurs faibles s’accrochaient désespérément, les yeux clos pour ignorer l’absence de lumière. Michon le savait plus que quiconque ; cela était le résumé même de sa première décennie.

Mensonges, axiomes et réalités sont mélangés si bien qu’aujourd’hui encore, le petit Comte est persuadé que son père ne l’est pas. Ce dernier avait de grands projets et parmi eux, son propre enfant en était l’instrument. Ce n’était pas que l’amour était néant, plutôt qu’il n’entrait pas dans son équation. Aussi, très tôt, le patriarche confia un mensonge à son jeune fils : je ne suis pas ton père. Ton vrai père est le Roy.
C’était une expérience. Des trois pieds de vignes qu’il avait planté dans différents environnements, le père espérait en retirer au moins une bonne treille. Michon était la pousse enracinée aux origines mêmes de son ambition, dans la demeure de leurs ancêtres, dans la lignée directe des Montmares.

Depuis des générations, les côtes de Montmares étaient réputées pour leur excellent vin. Tout autour du domaine surplombant son col, le vignoble s’étendait à perte de vue. Au versant du mont, une modeste maison aux intérieurs négligés hébergeait une femme dont l’existence était presque devenue inconnue. Hystérique, folle, imprévisible. Malade. Madame de Montmares n’était plus fréquentable. Un mal si récurrent dans les gènes féminins de la famille que nombreux contes et légendes parlaient d’une malédiction affligeant les Mères. Aussi loin qu’il se souvienne, Michon était ballotté entre les humeurs changeantes de sa génitrice. Le Comte de Montmares l’avait persuadé que sa santé mentale s’était égarée après que le Roy ait refusé de reconnaître son enfant illégitime : lui-même. Bien évidemment, tout cela n’était qu’élucubrations pour rendre le mensonge plus crédible. Le petit Michon n’avait aucune raison d’en douter, davantage si cela permettait de justifier les maux qu’il subissait au quotidien. À son sixième hiver s’ensuivit une proposition. L’engrenage d’un plan bien plus grand. Il n’avait qu’à devenir officiellement l’héritier des Montmares ! Le fils du comte, dans le plus grand secret. Et suivre la voie imposée par son nouveau Père, celle-là même qui se soumettait en silence à celle de son supposé géniteur. Il deviendrait un espion, un courtisan, un assassin : un outil au service de celui qui l’avait réprouvé, dans l’espoir d’obtenir un jour son approbation. Son amour.
Cela marcha quelque temps. À chaque effort fourni, Michon était récompensé par « le Roy ». Un cadeau dérobé des regards, un objet reflétant l’encouragement factice d’un être qui ne pouvait pas encore le reconnaître. À dire vrai, comme à cette époque le Secret du Roy n’existait pas encore, le Comte de Montmares était réputé auprès de Charles II comme un informateur de qualité mais aucune fonction officielle ne lui avait été attitrée. Son dur labeur, ses sacrifices, ses pieds de vigne étaient le fruit d’un travail visant à gagner un statut certes sibyllin, toutefois privilégié, avec ce dernier. D’une certaine manière, il était en avance sur son temps.

Persuadé que cela pouvait de quelconque manière renforcer son fils, le Père faisait boire en secret divers poisons à son enfant. Il le mettait à l’épreuve dans des situations improbables d’apparence totalement ponctuelles et imprévisibles. Il l’entraînait au fleuret, le faisait lire, écrire, apprendre ; quand Michon tenait debout. L’enfant était réputé de fragile santé car souvent au lit, malade des breuvages interdits. Ses interactions sociales étaient ainsi limitées. Les enfants jouaient sous ses yeux fatigués, sans qu’il ne puisse faire grand chose sinon cacher sa jalousie derrière un sourire.

À l’aube efflorescence de son enfance, la relation entre le garçon et son père était devenue des plus compliquées. Le comte s’était coupé l’herbe sous le pied en reniant son autorité légitime de paternel. Les mots « vous n’êtes pas mon père » l’empêchait de dormir quand, du côté de Michon, les palabres qu’il avait lui-même prononcé lui laissait un goût amer dans la bouche. L’amour filial entre les deux était véritable, mais entremêlé des ronces du mensonge, de la rancœur et de l’ambition. Une mauvaise herbe arrosée par la puberté, l’âge de la rébellion.

Michon avait toujours su qu’il aimait les hommes, et uniquement les hommes. Malheureusement pour lui, ses manières efféminées et son amour pour les apprentissages accordés au sexe opposé avaient vendu la mèche à bien des domestiques de sa demeure. Un secret mal gardé malgré lui. Il voulait jouer de la harpe, porter des corsets, danser dans les bras fermes d’un bel homme ! Pourquoi aurait-il besoin d’être une femme, ou de se sentir femme, pour accéder à ces plaisirs ? Plutôt que renfermer cette injustice ressentie au plus profond de son être, il décida de l’exprimer au travers d’un art qui passionnait son corps affaibli : le théâtre. Sa plume n’était pas assez bonne pour devenir écrivain, mais sa verve et son imagination étaient capables de modeler des personnages justes. Du reste, il devait encore apprendre à cacher ses idées pour ne pas se faire attraper. Cela était probablement plus difficile encore que de parvenir à rédiger trois actes qui ne feraient bailler personne aux corneilles. Il justifiait sa nouvelle passion comme une couverture sociale pour voyager, discuter, s’immiscer dans les milieux mondains.

Peu à peu, le Comte diminua les poisons jusqu’à les cesser au dix-septième été de son aîné. Michon gagna en force et en vitalité, devenant un jeune homme radieux. Il s’immisçait sans mal aux festivités, pique-niques et autres soirées, profitant de la fraîcheur qu’on lui accordait : après tout, on n’avait que trop peu vu ce garçon ces dernières années. Et finalement, ce fut naturellement qu’il en vint à collecter des informations. Une idée glissée par son Père, bien évidemment. Contre toute attente, il fut très docile. Mais docilité n’est pas soumission : son travail de l’ombre se ferait selon ses moyens et ses conditions. Car il y avait bien des confessions qui ne pouvaient être faites aux gens bien placés ou du sexe opposé. La faiblesse qu’il se devait de cacher allait devenir sa force. Si d’apparence « les petits carnets d’écriture » n’avaient l’air que de calepins dans lesquels Michon écrivait des notes diverses tels que des conseils ou des aide-mémoires, il s’agit en vérité de véritables dossiers en langage codé à destination de son père. Bien évidemment, peu sont capables de mettre la main sur de tels ouvrages afin d’éviter qu’une personne tierce tente de décoder ses documents. Mais on n’est jamais trop prudent.

Le nom de Arnaud de Florbelle vint pour la première fois aux oreilles de Michon sous forme de rumeurs. Un nom qui retiendrait vivement son intérêt de par les sujets qui l’entouraient : des orientations similaires aux siennes. Il s’intéressa de près à ses ouvrages avec la plus grande discrétion. Ce fut du même temps un mouvement idéal pour détecter des personnes sur lesquelles il pouvait exercer son charme. Et à ce jeu, le petit Comte devenait de plus en plus bon : sa perspicacité en devenait terrifiante. Ceux qui refoulaient leurs sentiments étaient ses cibles préférées ; Michon tirait un plaisir particulièrement satisfaisant à les faire tomber dans ses filets, comme un chasseur ravit d’une prise rupine et inattendue. Il avait développé tout un tas d’approches et de techniques spécialisées pour ce genre d’homme. L’une d’elles devint connue malgré lui. Aussi, s’il vous propose de jouer à « Colin-Maillard », sachez que cette suggestion n’est probablement pas innocente. À dire vrai, lorsque les rumeurs dévoilant sa phrase de flirt favorite commencèrent à se propager, Michon craignit de devoir en changer. Toutefois, cela s’avéra finalement très utile : les proies prenant connaissance de ces murmures de couloirs ne pouvaient plus feindre de ne pas comprendre ses avances. Bien évidemment, il ne pouvait plus proposer de jouer à Colin-Maillard à n’importe qui et à chacune de ses cibles dorénavant.
Cette période d’épanouissement vécue par le petit Comte s’accompagna de divers changements. Puisqu’il n’était pas une femme, il pouvait se permettre de porter des vêtements que l’on considérerait vulgaires sur elles, ou osées. Ainsi, il débuta de porter des vêtements mettant en valeur ses formes élancées, dusse-t-il user de fausses hanches, accentuant une silhouette féminine sans jamais porter de robe. Cela n’était pas du goût de tout le monde et bientôt, Michon devint un excentrique de plus à la cour. Par conséquent, qu’il rejoigne les damoiseaux tournant autour du Marquis de Florbelle à sa sortie de prison ne surprit absolument personne.

La même année, 1766 incarnant un tournant conséquent dans sa vie, Michon devint officiellement Espion du Roy, un ordre secret créé par le nouveau roi. La mort du précédent ne fit en fin de compte ni chaud ni froid au jeune homme. Si le mensonge de paternité n’avait jamais été démenti par le Comte, le sang royal lui importait finalement très peu et la reconnaissance de ses pairs aussi : il était un outil et ravi de l’être tant qu’il pouvait vivre sa vie. Finalement, il était l’instrument officiel du rêve enfin réalisé de son père. Il en éprouvait une certaine fierté. Il réalisa du même temps que l’amour et la reconnaissance qu’il avait cherché enfant n’avait pas disparu : ils s’étaient délogés d’un être pour s’incarner en un autre. Chaque tête tombée par son travail signifiait un sourire de son père. Ainsi, Michon n’éprouvait aucun remords. En 1767, il fut envoyé dans une cour étrangère. Une épreuve difficile à la fois pour le jeune homme livré à lui-même dans un pays inconnu, mais aussi pour son père qui ne pouvait plus le superviser ; bien sûr, ces deux là se manquèrent profondément mais ne l’admirent jamais, pas même à leur for intérieur. Après avoir fait l’inventaire de la cour Ruritanienne et avoir rempli un carnet d’adresse entier, il revint à Frélence, 3 ans plus tard. Ses mains n’étaient définitivement pas vides.

Fin 1770, il sortit son premier ouvrage à la fois populaire et controversé, l’une venant rarement sans l’autre : « Monsieur Jean ». Une pièce de théâtre suivant les aventures d’un certain Jean, seigneur libertin venant d’abandonner son épouse qu’il avait enlevé d’un convent. Promettant le mariage à toutes ses conquêtes, il se baladait d’une affaire à une autre. Si d’apparence l’on pourrait voir une critique du libertinage, il s’agissait en vérité tout du contraire. Le petit jeune qu’il tentait de corrompre tout du long de la pièce était, entre les lignes, son amant et finalement, la succession d’aventures hétérosexuelles incarnait sa couverture. Michon fut contraint d’ajouter une scène où Monsieur Jean se faisait foudroyer par la grâce divine, au tout dernier acte, afin de ne pas s’attirer les représailles de l’Église du Miracle. Pris de rage face à cette injustice, le petit Comte fit tout pour la rendre absurde et grotesque.


Les liaisons dangereuses


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Arnaud de Florbelle
Marquis dont j’aime me croire le mignon
Ne suis-je pas le meilleur homme de confiance ? Bon, peut-être pas… Malgré tout, je suis loyal à cet homme qui partage bien des valeurs avec ma personne. Notre amitié est sincère, je le crois en tout cas. J’ai beaucoup à apprendre de lui. De plus, Arnaud est un partenaire parfait pour marivauder, ou faire croire cela.

Famille Montmares
Bien qu’il soit aîné de la lignée principale et par conséquent héritier, Michon a toutefois de nombreux oncles, tantes, cousins et cousines. Autant de liens que de possibilités !…
[La mère de Michon n’est pas jouable et le père est réservé]

Domestiques privilégiés
Parmi ses domestiques, Michon entretient un lien particulier avec les suivants : Couturier·e (se doit d’être avant-gardiste et ouvert·e d’esprit), Valet du manoir de Montmares (s’occupe des courriers et/ou messages à transmettre, gère les finances du manoir - H/F/Autre), préposé·e de chambre de Michon (s’occupe du lever, de l’habillage, de la toilette et du coucher), Palefrenier·e (Michon adore son cheval). Mais tout est imaginable !
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Poulpy
30 ans

◊ Désirez-vous avoir un Mentor ? Non
◊ Comment avez-vous découvert le forum ? J’ai souffert dessus
◊ Votre avis sur le forum : Je ne parlerai qu’en présence de mon avocat !
◊ Un dernier mot ? Fromage.


Dernière édition par Michon de Montmares le Lun 3 Oct - 16:38, édité 7 fois
Michon de Montmares
Messages : 12
Age : 22
Occupation : Vicomte des côtes de Montmares à Bellevigne || Dramaturge
Thème : Une Promenade
Dispo rp : 3/3 Rps en cours
Arnaud de Florbelle
Ven 2 Sep - 19:44
Noblesse
Bienvenue officiellement par ici mon p'tit Michou ! T'as souffert donc t'as bien mérité de pouvoir poser ta fiche ici, en plus elle est super ! Hâte de pouvoir te valider et de rejouer avec toi ! <3
Arnaud de Florbelle
Messages : 103
Age : 41 ans.
Occupation : Marquis, essayiste controversé et trublion.
Thème : Le Trublion ♫
Dispo rp : 5/5 rps dispo.
DCs : None.
Arnaud de Florbelle
Sam 1 Oct - 0:49
Noblesse
Quand j'ai à me plaindre de quelqu'un, je ne persifle pas; je fais mieux, je me venge..
Pierre Choderlos de Laclos, Les Liaisons Dangereuses.

Félicitations, cher‧e ami‧e !



Un personnage haut en couleurs, au moins autant que ce nom qui part d'une joke mais prouve que tu aimes bien les défis. J'ai pris beaucoup de plaisir à lire t fiche car encore une fois ça se sent que tu t'y investis totalement en digérant le lore et le faisant tien. Le petit Michon est tout en nuance, avec ses secrets et ses douleurs, son historique familial complexe mais surtout son flow façon marquise de Merteuil. J'ai hâte de le voir évoluer à la Cour, cet adorable et irrésistible petit paon, et de le lire formenter de terribles intrigues et des parties de colin-maillard endiablées.

Te voilà à présent officiellement validé‧e, bienvenue parmi nous ! Maintenant que l'étape de la fiche de personnage est passé, nous t'invitons à prendre tes marques sur les Chroniques de Frélence. Pour ce faire il te faudra poster le "Carnet Personnel" de ton personnage pour y mettre les informations le concernant, ses liens, sa chronologie rp et tes recherches. Libre à toi d'organiser ça comme tu l'entends mais nous insistons sur l'importance de remplir cette fiche de suivi et la tenir à jour pour aider les autres à se lier à ton perso, à comprendre son histoire et ses aventures. Passer dans la zone "Listings" est également une manière de bien démarrer sur le forum. et recenser les différents détails de ton personnage : avatars, familles, titres, appartenance à un club mais aussi les multicomptes et autres. Tu trouveras le formulaire universel sur le topic "Se Recenser". Si tu as envie d'avoir un Mentor, passe par "L'Adelphie Frélencienne" pour trouver un‧e joueur‧se deviendra taon Parain/Marraine.

Pour la partie plus "RP", tu peux demander des rps ou exposer des idées dans la zone "Demandes Diverses". Tu peux poster tes demandes de rps directement dans la zone et les demandes plus spécifiques (changement de compte, de pseudo, de groupe ou d'avatar, demandes de DC, de lieux...) sur le topic dédié. Enfin, le topic des "Liens recherchés par les Membres" te permettra de poster tes recherches de liens pour aider les gens en recherche de liens pré-fiche à trouver leur bonheur. Comme il est demandé un lien avec un personnage validé pour pouvoir rejoindre l'aventure, c'est très important d'offrir tes idées pour permettre à d'autres de nous rejoindre ! Ceci étant dit, encore félicitations et bienvenue sur les Chroniques de Frélence. Puisses-tu bien t'y amuser et faire évoluer ton personnage !

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Arnaud de Florbelle
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